Et si on buvait du vinho verde ?
D’abord, autant vous le dire tout de suite, vinho verde (prononcez vigno vèrdé) signifie vin vert en portugais. Mais, ne vous attendez pas à voir une robe d’un vert pomme ou encore d’une quelconque couleur fluorescente façon kryptonite que ne renierait pas Superman. Mais je m’égare… En fait, dans ce cas-ci on ne parle pas de « vin vert » mais plutôt de « vin jeune ». Et pour être jeune, le vinho verde l’est, puisqu’il est en général embouteillé de trois à six mois seulement après les vendanges.
Un drôle de vin
Les vignes cultivées pour concocter ce vin unique en son genre sont situées dans le nord-ouest du Portugal, dans une région plutôt luxuriante, grâce à des pluies abondantes apportées par les vents de l’Atlantique. Vous n’avez probablement jamais, ou en tout cas très rarement, entendu parler des cépages qui composent le vinho verde. Et pour cause, à part l’alvarihno (le jumeau de l’albarino espagnol), ils sont tellement propres à cette région portugaise appelée Minho. Ils ont entre autres pour noms arinto, azal blanc, batoca, trajadura et loureiro.
Ça pétille ?
D’emblée ce qui frappe, quand on ouvre la bouteille,on constate un léger frémissement dans le vinho verde. Et pour cause, puisque la plupart d’entre eux sont des vins perlants. Jadis, cela s’expliquait par le fait que les vins étaient embouteillés tellement tôt, quasiment juste après les vendanges qu’il restait du gaz carbonique, produit de la fermentation. De nos jours, cette légère effervescence est surtout le résultat d’un ajout de gaz carbonique dans la cuve juste avant que le vinho verde soit mis en flacon.
Le champion de l’été !
Ce qui caractérise le vinho verde, c’est sa légèreté, sa déconcertante « digestibilité » et sa faible teneur en alcool (de 8,5 à 12%). Ce vin est, dès lors, le compagnon idéal pour les apéros sur la terrasse, les fins de journée entre copains et un bon petit vin désaltérant avec le sushi et les sashimis, les salades, les fruits de mer et même la cuisine asiatique. À servir bien frais (8-10 degrés).
Trois exemples à déguster
Commençons par le cliché du vinho verde parce qu’il est très répandu et surtout pas cher du tout, la fameux Gazela (qui existe aussi en rosé pour les amateurs). Produit par le géant portugais Sogrape, on trouve dans ce vin des petites bulles de rien du tout, qui disparaissent bien vite. Ce vin fleure bon les agrumes plutôt citronnés avec quelques effluves de fleurs. L’acidité en bouche et une touche de sucre sont, somme toute, bien en équilibre. Pas compliqué et sympa. (9,75$)
Aveleda, 2017, Vinho verde, Portugal
Les chances sont fortes que vous ayez découvert le vinho verde par le biais de cette bouteille et pour cause puisqu’il se situe, aux côtés du Gazela, comme l’un des plus vendus sur la planète. C’est un vin d’entrée de gamme demi-sec (18 grammes de sucre résiduel par litre), au faible taux d’alcool de 9,5% et qui se boit très facilement entre amis sur le bord de la piscine, « sans se la jouer ». Un produit de qualité constante. (10,95$)
Astronauta, Arinto, 2017, Vinho verde, Portugal
C’est l’un des vinho verde les plus en vogue ces jours-ci, et pour cause puisque sa disponibilité est limitée dans le réseau du monopole. Produit à partir du cépage arinto, le vin de ce producteur joue vraiment dans le registre floral et des fruits exotiques, ananas en tête. C’est vraiment bien fait, bien sec et ça se boit avec énormément de plaisir. Légèrement salin en finale, ce vinho verde ne restera pas longtemps disponible. 11% d’alcool. (18,05$)
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