Les bons achats de vin de la semaine
Alors que la campagne électorale bat son plein (vraiment?) au Canada, devant l’isoloir imaginaire de notre cuisine, allons-nous prendre le parti du blanc ou du rouge ? Pas de prise de position ici, juste quelques suggestions de bons achats pour se faire plaisir, de la Loire à l’Espagne en passant par la Provence…
Par Frédéric Arnould (lefred@toutsurlevin.ca)
Vous votez blanc ?
Deux jolis blancs pour commencer afin d’égayer les belles soirées d’été couronnées de repas revigorants.
Commençons par un pinot gris aux arômes fruités et floraux, avec une jolie matière opulente en bouche. Un petit côté grillé et gras en bouche qui, à mon avis, serait complémentaire d’un risotto aux champignons. Soyons fous ! (21,25$)
La Moynerie, Pouilly Fumé, Michel Redde et fils, 2013
Dans un style bien différent, ce 100 % sauvignon blanc de la Loire est vif, léger et rempli de pamplemousse et de citron vert. C’est fruité et ça comporte quelques notes épicées. Ce vin est revigorant et a une touche minérale très agréable. Vive la Loire !
Vous votez rouge ?
Je n’en ai pas beaucoup parlé sur ce blogue, mais j’adore les vins de la Loire. Que ce soit le melon de Bourgogne des muscadets, les sauvignons blancs de Sancerre et les cabernets francs de Saumur, voilà une région qui mérite le détour sur les tablettes dans votre boutique d’alcool. Le cabernet franc étant un de mes cépages rouges préférés, j’y reviendrai dans une prochaine chronique.
Histoire de vous familiariser avec ce cépage, je vous propose deux vins. Le Saumur de Louis Roche est simple, frais, gouleyant et très approchable. Des fruits rouges à revendre, c’est souple et les tanins sont soyeux. À ce prix-là (16,85$), c’est un bon début.
Château Yvonne, La Folie, 2012
Si cela vous plaît, pourquoi ne pas monter d’un bon cran avec ce Saumur-Champigny. Oui, c’est 10 dollars plus chers, mais bon sang que c’est bon. De la framboise, des fruits noirs, une pointe de poivron vert , tout y est. Une belle longueur en bouche et ces tanins charnus qui lui donnent une bouche gourmande. Vive la folie d’Yvonne ! (26,55$)
Domaine de Souviou, Bandol, 2011
Allons faire un tour en Provence, où les criquets font « chi-chi-chi » dans la lavande. L’appellation Bandol, c’est du solide, c’est du corsé. Le cépage principal ici, c’est le mourvèdre, qui produit des vins riches, forts en tanins et en alcool et qui demande quelques années en cave pour se calmer. Marié ici avec du grenache, du carignan et du cinsault, ce Bandol est malgré tout plus qu’approchable dès maintenant. Un bon coup de carafe lui fera le plus grand bien dès l’ouverture. Des fruits rouges à profusion, des épices, et ce côté costaud. Une belle pièce de viande saupoudrée d’herbes de Provence et vive le Bandol ! (29,10$)
Garnacha Centenaria, Coto de Hayas, 2013
Deux bons rapports qualité-prix espagnols pour terminer. Vous connaissez mon amour pour les vins espagnols, j’espère ? Non, eh bien voici deux autres exemples bien faits et pas chers. Le Garnacha Centenaria est jeune, , plein de fougue mais étonnamment ample en bouche pour un vin de cet âge. Il est fruité et le chêne vient souligner le tout de belle façon. Sortez les biceps, la bouteille est assez pesante…(19,35$)
Monte Ducay, Gran reserva, Carinena, 2008
Enfin, un assemblage de tempranillo, de cabernet sauvignon et grenache pas piqué de vers pour 19 dollars. Une belle couleur de vin qui a mûri quelques années, des fruits noirs, des notes balsamiques, un peu d’effluves de cuir sorti tout droit d’une tannerie et vous obtenez ce vin charnu, un peu plus corsé que le Garnacha Centenaria. Olé ! Si vous ne savez pas pour qui voter, il reste (encore) 10 semaines. Sinon, chaque semaine, j’en dégusterai pour vous. À la bonne vôtre !