Hommage à L’Orpailleur : Déjà 40 ans !
Au cours des quatre décennies passées, L’Orpailleur est incontestablement devenu le chef de file de la viticulture au Québec.
Par Janine Saine
Grâce à ces quatre visionnaires et ardents défenseurs de la viticulture locale, L’Orpailleur naît. Hervé Durand, propriétaire du Château des Tourelles dans le Gard en France se questionne dès 1981 sur l’absence de vignoble au Québec, et en tant que pionnier acquiert un terrain à Dunham avec le but très précis de cultiver la vigne. Voisin de Durand en France, Charles-Henri de Coussergues, viticulteur-œnologue, n’hésite pas à embarquer dans cette aventure, et dans les années 80, il s’enracine ici et devient profondément impliqué comme leader et porte-parole de la viticulture québécoise. Figure réputée du show business, Frank Furtado, avec ses quelques ha adjacents au futur vignoble se lient aux personnages précédents. On lui doit surtout la signature de L’Orpailleur suggérée par son ami Gilles Vigneault. Et Pierre Rodrigue, avocat de profession, n’hésitant pas à s’engager avec le trio met à profit ses grands talents de communicateur et de protecteur du vignoble.
Après toutes ces années, malgré les embûches climatiques, techniques et économiques, ces passionnés et téméraires ont réussi leur pari en déjouant toute forme de méfiance, grâce à l’immense confiance, au courage et au savoir-faire qui les habitent en permanence. Première à offrir son vin à la SAQ, l’équipe de l’Orpailleur a été présente sur tous les fronts pour défendre les principes de base de la viticulture, leurs entrées commerciales, la reconnaissance et l’important défi de la culture des vignobles dans un contexte de biodiversité et surtout de climatologie complexe.
Crédits : Daph et Nico
Déjà 40 ans, et voilà qu’émerge la deuxième génération à l’œuvre, inspirée par la même ardeur que leurs parents pionniers : Laure, Sarah, Alain, Maude et Guilhem pour ne nommer que ceux-là sont très présents et complices dans divers secteurs du vignoble.
La naissance de cet établissement vinicole situé à Dunham et son exploitation ont su raviver et transmettre cette inspiration de défricheur le long des chemins qui jalonnent cette pittoresque région des Cantons-de-l’Est.
Depuis 1985, les portes sont ouvertes au public où il peut s’initier à la dégustation, découvrir le savoir-faire vinicole de l’Orpailleur dans l’Économusée et se restaurer au Tire-Bouchon. Ainsi allait naître l’œnotourisme au Québec et influencer la création d’autres projets vitivinicoles à travers diverses régions septentrionales.
Pour célébrer ce quarantième, Hervé Durand nous invite à découvrir dans son magnifique recueil bien illustré Le Vignoble de l’Orpailleur 40 ans ! 1982-2022, l’histoire patrimoniale de ce vignoble devenu emblématique, des détails inusités sur les cépages, la culture raisonnée des vignes, l’analyse de 13 cuvées, l’engagement de l’équipe et beaucoup d’autres thèmes qui font partie de la remarquable saga de l’Orpailleur. Disponible sur place ou en ligne. (19,95 $)
Et «d’aventure en aventure», L’Orpailleur vient d‘acquérir Union Libre, son voisin d’en face où vignobles et vergers de pomme font bon ménage et contribuent à une sorte de biodiversité.
Pour célébrer ce mémorable anniversaire, L’Orpailleur vient de lancer ce rosé tout en délicatesse. Tout à fait hors pair et original, ce pétillant léger est vinifié à part égales avec le muscat osceola et le muscat de New York. La séduisante robe pâle interpelle des parfums de rose et de fraise des bois. Charmante, la bouche offre des saveurs de petits baies rouges dont les fines bulles viennent titiller les papilles. À souligner son volume d’alcool bas (10%) ainsi que son sucre résiduel (6 g/l). Festif à l’apéritif et gourmand à table. Signée par l’artiste Stéphane Lemardelé, l’étiquette illustrée de coccinelles met en valeur le rôle protecteur de ces coléoptères qui se nourrissent de pucerons dans le vignoble. Disponible au vignoble ou à la boutique en ligne dont la production est limitée à 2600 bouteilles. (22,00 $)
Produit par Union Libre nouvellement acquis par l’Orpailleur, ce blanc sec aux accents d’agrumes et de fruits exotiques est léger avec une touche de fraîcheur. À déguster à l’apéritif et accompagne mets asiatiques, poisson ou fromage.Disponible à la propriété et dans 118 établissements listés sur unionlibre.com (18,00 $)