Le rosé peut-il s’améliorer avec le temps ?
Un vin rosé, c’est bien connu, on le boit dans l’année sinon il va péricliter. Vraiment ? En êtes-vous si sûr ? Pour la plupart de ces vins, c’est vrai. Les rosés sont élaborés pour en apprécier le fruité, la vivacité et la jeunesse. Mais pas tous !
L’Irréductible, La Bégude, 2016, Bandol, Famille Tari, Provence, France
Bandol fait partie de ces appellations les plus singulières et les plus recherchées en matière de rosé. Le cépage majoritaire, le mourvèdre, est en la raison la plus évidente. C’est un raisin qui a besoin de chaleur, qui se gorge de rayons de soleil et qui produit des vins plutôt concentrés, denses et solaires. Au rayon des rosés, il offre du coffre, de la substance et une capacité à s’améliorer avec le temps. Cet irrésistible « irréductible » peut en désarçonner plus d’un et pour cause. D’abord le prix. Ce n’est pas un rosé de piscine ! C’est tendu, riche, à la limite tannique et toute la matière qui le compose lance un appel à la nourriture ! Pour le boire maintenant, il faut le laisser respirer, même le mettre en carafe pour les plus impatients (dont je fais partie). Achetez-en deux, trois flacons, pour en ouvrir un d’ici 3-4 ans par curiosité. Il va bien vite disparaître… (38,50$)