Le vin de la semaine : un séducteur italien
Même si certains s’en cachent, les consommateurs québécois de vin ont une dent plutôt sucrée comme en témoignent le palmarès des vins les plus populaires. Trop de sucre pour masquer les imperfections, histoire de rendre les buveurs de vin un peu plus dépendant du glucose ? Peu importe… Pourquoi ne pas plutôt boire une bouteille où la recherche du côté « sucré » est plus naturelle et nullement trop intrusive pour nos papilles. Voici donc un vin sec avec un petit côté rondelet en bouche, obtenu grâce à une technique charmeuse.
Belpasso, Rosso, Allergini, 2012, Vénétie, Italie
Ici, on est clairement dans l’appellation Valpollicella, en Vénétie, dans le nord-est de l’Italie. On y retrouve les cépages traditionnels qui composent l’amarone, ce vin puissant où les raisins sont séchés sur paillis afin que le sucre soit très concentré et produise un vin plutôt onctueux voire un tantinet moelleux. Ainsi, il y a de la corvina, du corvinone, de la rondinella et ô surprise, cherchez l’intrus, un petit 10% de cabernet-sauvignon bordelais. Le nom du vin Belpasso n’est pas sans nous rappeler la technique du ripasso, le passerillage (séchage sur paillis) dont je vous parlais il y a quelques secondes.
Dégustation : La robe est d’un beau rubis profond. Au nez, les arômes d’épices, de fruits noirs et rouges (cerises) légèrement « compotés » font surface avec une pointe de bois. En bouche, c’est surprenamment vif pour un vin de ce genre. Les tanins sont charnus et la finale est suffisamment longue pour l’apprécier.
Accords : Brochettes de porc avec une petite sauce fruitée, burgers au fromage bleu ou magret de canard à la vodka et canneberge.
Rapport qualité-prix : Pour 15$, ce vin moyennement corsé fera merveille lors de fins de soirées entre copains, après le barbecue estival.