Le vin de la semaine : un très bon malbec
Avec le temps, l’Argentine s’est approprié du malbec, un cépage bordelais. Aujourd’hui, il en existe une pléthore qui garnissent nos tablettes de magasins de vins. En général, les bas de gammes sont plutôt « raides », pesants et parfois mal équilibrés. Trop de tanins, trop de fruits cuits, trop de notes poivrées, lourds et peu digestes. Et ce n’est pas tout le monde qui est prêt à payer plus de 20 dollars pour un malbec. Pourtant, c’est souvent dans cette gamme de prix qu’on trouve de bien belles choses. La maison Catena regorge d’ailleurs d’excellents vins sur ce plan. Cette semaine, on découvre la maison Norton qui existe depuis plus de 120 ans. Norton produit quelques vins très haut de gamme comme le magnifique Gernot Langes (le 2006 et le 2010 à 101$ valent le déplacement) ou encore le Lote (à 52$) en importation privée. L’entreprise qui met sur le marché bon an mal an, quelque 20 millions de bouteilles, a aussi un chouette malbec à petits prix. Particulièrement le 2014, bien moins boisé que le 2013 et les précédents millésimes.
Barrel Select, Malbec, Norton, 2014, Argentine
Dégustation : La robe est évidemment d’un rouge foncé profond avec des reflets pourpres. Au nez, ce malbec explose de poivre noir, de fruits mûrs et d’effluves de violette. En bouche, les mêmes arômes se développent et les tanins sont étonnamment soyeux pour un malbec de ce prix. Beaucoup de fruits, une certaine rondeur et surtout un usage plutôt modéré du bois. Ça fait du bien !
Accords : Du magret de canard aux brochettes de bœuf assaisonnées sur le barbecue, ce malbec est très polyvalent.
Rapport qualité-prix : Il en existe beaucoup des malbecs bons marchés et tout sont plutôt unidimensionnels, parfois trop corsés et revêches. Celui-ci est une belle exception. À 14,95$, faites-en provision ! À la bonne vôtre !
Bonne St-Jean ??? Avec un vin d’Argentine ???
Mais c’est vrai qu’avec seulement 64 vins du Québec entre 14,00$ et 16,00 $ à la SAQ
on ne peut que se tourner vers l’Argentine
Bonne Fête National quand même
Ps : La St-Jean c’est fini depuis 1977
C’est René LÉVESQUE, le 24 juin 1977 qui donnera aux Québécois une fête officielle en un congé férié, s’éloignant pour de bon du pendant religieux, pour devenir la Fête nationale du Québec.