Quel est le vin préféré des chefs de partis politiques ?
La question est pourtant simple : quel vin préfère le chef de votre parti politique ? Ne reculant devant rien, nous avons en effet demandé à chacun(e) des relationnistes des chefs des 6 partis représentés à la Chambre des Communes de poser la question à leur dirigeant il y a quelques semaines. Allaient-ils tous répondre approximativement la même chose, soit un vin québécois ou un vin canadien ? Bref, une réponse passe-partout en ces temps de rectitude politique ? Que nenni !
Le temps des promesses touchant à sa fin en ce lundi, vous allez enfin apposer votre croix ou noircir le rond sur votre bulletin de vote à l’aide d’un crayon à mine. Les chefs de parti politique vous-ont-ils convaincu de voter pour leur députés ? Mais au fait, ce sont des citoyens comme les autres qui font peut-être ce que fait une bonne partie des électeurs, soit prendre un petit verre de vin de temps en temps.
Serez-vous surpris d’apprendre (ou pas) que notre requête est restée lettre morte auprès de 5 des 6 chefs de parti ? Évidemment, c’était loin d’être un des enjeux les plus importants de la campagne, j’en conviens. Voici donc le résultat. Pour les autres chefs, nous ferons notre propre suggestion.
Cliquez sur la bouteille ou le prix pour les disponibilités près de chez vous.
Andrew Scheer, chef du Parti conservateur du Canada
Commençons par le chef conservateur puisque c’est en fait le seul qui a répondu, figurez-vous !
Casillero del Diablo, Cabernet sauvignon, Reserva, Chili
Une valeur sûre que ce cabernet chilien à petit prix. Andrew Scheer a choisi ce vin parce que, selon sa relationniste, il a déjà visité le vignoble qui appartient au géant vinicole Concha y Toro qui possède 30 % du marché intérieur chilien et 32 % des exportations chiliennes de vin. C’est un vin plutôt polyvalent aux arômes de mûre, de prune noire et de cerise, agrémenté d’une finale épicée tout en souplesse. (12,95$)
Justin Trudeau, chef du Parti libéral du Canada
Comme nous n’avons pas eu de réponse côté libéral, cette suggestion d’imposait…pour le nom.
La Fleur de Haut-Bages Libéral, 2014, Pauillac, Bordeaux France
Ce deuxième vin du Château Haut-Bages Libéral qui fait partie des cinquième cru de Bordeaux fait partie de l’appellation Pauillac. Encore très jeune, ce 2014 a du chemin à faire pour s’affiner davantage. Axé sur les fruits rouges avec des accents de minéralité, les tanins sont plutôt fins, tout en élégance. (48,75$)
Jagmeet Singh, chef du Nouveau parti démocratique
Là encore, cette suggestion repose sur une évidence, la couleur. N’y voyez aucune autre allusion. Et de toute façon, le chef du NPD ne boit pas d’alcool.
Domaine des Grandes Espérances, Le Génie orange, Saget Laperrière, Vin de France
Disponible en petites quantités, ce vin orange issu de chenin blanc qui a macéré pendant plusieurs semaines a toute une structure dotée d’une rafraîchissante amertume. Élevé en barriques pendant quelques mois, il a développé des arômes d’agrumes et de mirabelle. Ses tanins viennent encadrer l’ensemble. Produit par un chouette domaine du val de Loire. (25$)
Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois
Comme son parti n’est présent qu’au Québec, un vin de la Belle province s’imposait.
Les Vignes des Bacchantes, Cinquante, 2017, Montérégie, Québec, Canada
Situé à Hemmingford, ce domaine livre ici un 100% marquette sur une parcelle du vignoble appelée «Clos Johanne». C’est un vin non boisé, élevé juste en cuves inox avec des arômes de fraise, de framboise et de prune mûre. Plutôt polyvalent, on le boira rafraîchi. (15,95$)
Élisabeth May, « cheffe » du Parti vert du Canada
Décidément, il y a de la couleur pour presque tous les partis politiques…
Muros Antigos, Anselmo Mendes, 2018, Vinho verde, Portugal
Même si vinho verde signifie vin vert en portugais, on parle ici plutôt de vin jeune aux reflets légèrement verts dans sa robe. Un vin vif à base du cépage loureiro tout en fraîcheur, pureté et minéralité aromatique. Avec quelques bouchées salées à l’apéro.(15,90$)
Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada
Comme on ne sait pas que ce que « Mad Max » (son surnom assumé) nous reserve au niveau des résultats, le Max Reserva est tout indiqué.
Max Reserva, Errazuriz, GSM, Vallée de Aconcagua, Chili
Ce vin plutôt charnu et corsé est un assemblage de grenache, syrah et mourvèdre (GSM). Beaucoup plus mûre que dans la Vallée du Rhône, cette version chilienne du GSM met le cap sur les fruits rouges, la violette, le menthol et les notes boisées. La viande s’impose pour l’accompagner. (18,60$)
Bon vote !
Vraiment très bon !!!
😉