Test de goût : les vins nouveaux de 2019
C’est vrai que célébrer la fête des vendanges, c’est toujours un bon prétexte pour goûter un vin dont les raisins étaient encore sur la vigne il y a quelques semaines seulement. Au fait que vaut l’offre des vins nouveaux de 2019 ? On a fait le test.
C’est la quarante-quatrième année que la SAQ offre le vin nouveau sur le marché. Largement dominé par le beaujolais nouveau, ce marché festif a depuis belle lurette perdu des plumes. Alors qu’en 1975, seulement 200 caisses de vin nouveau étaient disponibles dans le réseau, ce segment a connu ses meilleures années il y a presque 20 ans quand 48 500 caisses de 14 produits différents trouvaient preneurs assez rapidement. Il y a avait à l’époque même des files d’attente pour s’en procurer. Toute une autre époque… Aujourd’hui, ce sont quelque 8 produits qui se disputent les faveurs du consommateurs avec seulement 4 230 caisses disponibles.
Qu’on l’appelle vino novello ou vin nouveau, ce formidable outil de financement pour les vignerons (imaginez vendre un vin quelques semaines seulement après la vinification, pas besoin d’attendre un an ou deux avant de le mettre en marché) se mérite quand même une petite place sur le marché pour célébrer et grignoter quelques baguettes de pain, cochonailles et fromages… sans prétention.
Les concurrents
Pour tester la “buvabilité” des vins nouveaux de 2019, nous avons procédé à une dégustation à l’anonyme (ou à l’aveugle si vous préférez) avec un couple dont l’un (Cendrix) aime les vins nouveaux et l’une (Mylène) qui n’a jamais vraiment apprécié la chose. Soucieux de briser la parité, je me suis arrogé le droit de m’immiscer dans l’exercice et d’apporter mon impitoyable jugement.
Les huit produits testés sont les traditionnels beaujolais nouveaux de Georges Duboeuf (486 caisses), de Mommessin (660 caisses), de Trenel (280 caisses), de Jean-Paul Brun (280 caisses) et celui du Domaine du Vissoux de Chermette (280 caisses). On y ajoute aussi le Vin de France nouveau de Laurence et Rémi Dufaitre (245 caisses). Pour compléter le tout, il y a le Care nouveau (1 000 caisses), un vin espagnol et le Mezzacorona Novello d’Italie (1000 caisses aussi).
Le test de dégustation
D’emblée, les arômes de bonbon acidulé semblaient se retrouver dans l’ensemble des produits dégustés et les franches acidités ne faisaient pas défaut. Ici et là, on dénombrait toutefois quelques notes peu agréables âcres, de vernis ou encore de poussière.
Trois vins se sont clairement distingués par leur équilibre, leur fraîcheur et leur acidité agréable.
Le préféré du panel est le Beaujolais Nouveau de Mommessin (gamay), suivi Des Griottes du Domaine du Vissoux (gamay) et le Care Nouveau d’Espagne (tempranillo-grenache).
Pour connaître les disponibilités près de chez vous, cliquez sur le nom du vin.
1- Beaujolais Nouveau, Mommessin, France (15,95$)
2- Les Griottes, Domaine du Vissoux, Vin nouveau, France (18,35$)
3- Care Nouveau, Espagne (11,95$)
4- Beaujolais Nouveau, Georges Duboeuf, France (16,95$)
4- Laurence et Rémi Dufraitre, Vin de France, Nouveau (20,95$)
6- Beaujolais Nouveau, Jean-Paul Brun, Domaine des Terres Dorées, France (18,75$)
7- Mezzacorona, Novello, Italie (10,95$)
8- Beaujolais Nouveau, Trenel, France (17,90$)
Dans tous les cas, n’oubliez pas de les servir à une température 16 degrés maximum. Et n’oubliez pas, ce sont des vins sans prétention que l’on consomme avec baguette de pain croustillante, salaisons et fromages…