Trois vins canadiens à essayer
C’est toujours un peu cliché, mais le premier juillet, c’est le moment de célébrer le Canada, alors buvons canadien ! Trois exemples au caractère très différent, venant des trois « grandes » provinces productrices de vin. Suivez le guide…
Par Frédéric Arnould (lefred@toutsurlevin.ca)
Domaine de Lavoie, Blanc, Rougemont, Québec
Ce domaine s’est d’abord fait connaître par ses cidres. Normal me direz-vous, à la base c’était une exploitation « pommicole ». Mais, depuis plus de 15 ans maintenant, l’entreprise tente de se tailler une place sur les tablettes de la SAQ avec quelques vins tranquilles et effervescents. « Blanc », le bien nommé, est un vin aux arômes floraux délicats. En bouche, il se caractérise par une vive acidité qui éveillera vos papilles pour l’apéritif. Même si c’est un blanc plutôt léger, sa texture assez « grasse » lui donne une certaine longueur sur le palais. Bref, un vin sec agréable du Québec, à boire bien frais. (16,05$)
Redstone, Cabernet, 2013, Péninsule du Niagara, Ontario
Petit détour par la péninsule du Niagara avec un domaine créé par le propriétaire d’un grand nom du vin ontarien, Morey Tawse. Dans cette province tout aussi réputée pour ses rieslings, chardonnays et pinots noirs, on cultive aussi de belle façon, un de mes cépages préférés, le cabernet franc ! Redstone nous a concocté un savant alliage de cabernet franc et de cabernet sauvignon (70-30%). Il en résulte un vin solide, musclé, fruité (prunes) avec quelques notes végétales (poivrons verts) et boisées. En bouche, les tanins sont charnus mais pas envahissants et la finale est plutôt longue. Très bien fait. Étonnant ! (23,80$)
Osoyoos Larose, Le Grand Vin, 2012, Vallée de l’Okanagan, Colombie-Britannique
Traitez-moi de « Old school » si vous voulez, mais je persiste et signe. C’est en Colombie-Britannique que l’on retrouve la plus belle et plus grande diversité de vins produits du Canada. Pour avoir sillonné la région pendant mes 9 années vécues dans cette province, je reviens souvent sur des domaines où la consistance et le savoir-faire restent présents, peu importe les années. Outre le domaine Tinhorn Creek (dont les vins ne sont malheureusement toujours pas disponibles au Québec), je suis depuis le millésime 2002, le domaine d’Osoyoos Larose, qui, aux portes du désert, produit un vin aux allures bordelaises. L’entreprise est d’ailleurs financée par Taillan qui possède le grand cru Gruaud Larose. Ici le merlot est majoritaire mais laisse une place aux 4 autres cépages bordelais que sont le cabernet sauvignon (24%), petit verdot (13%), cabernet franc (9%) et malbec (4%). Cerise noires, cassis, cèdre et espresso sont au rendez-vous dans la palette d’arômes. Les tanins sont charnus et indiquent un bon potentiel de vieillissement. (45$) À la bonne vôtre ! Et vive le Canada…
Quel dommage que le Clos Jordanne cesse ses activités. De loin le meilleur chardonnay canadien bu à ce jour (Claystone Terrace 2012).
Un de perdu, 10 de retrouvés…on l’espère 😉