Une hausse de prix de vins à la SAQ qui en satisfait certains

SAQ - Hausse de prix

En fin de semaine, certains vins vont connaître une hausse de prix à la SAQ. Alors que les consommateurs risquent de grincer des dents, les agences dites “d’importation privée” s’en félicitent. Explications.

Dès dimanche, certains vins et produits alcoolisés vont voir leur prix hausser. Ce n’est pas une surprise puisque la SAQ l’avait annoncé en mai dernier. Trois raisons justifient, selon le monopole, cette augmentation : hausse de la taxe d’accise, fluctuation de l’euro et une demande de hausse de la part de centaines de producteurs qui il faut le dire, connaissent une année pénible au niveau de l’exportation de leurs produits, majoritairement à cause de la pandémie.

Face à cette décision, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Le malheur revient aux consommateurs qui n’ont pas le choix d’acheter leur dive bouteille au monopole, mais il y a un peu de bonheur qui vient mettre du baume sur les plaies d’un autre joueur dans l’équation : les agences de promotion de vin, celles qu’on appelle les agences d’importation privée, qui vendent leur vin par l’entremise de la SAQ.

SAQ - Hausse de prix

Un ballon d’oxygène

En pleine pandémie, ces agences ont été frappées de plein fouet par les restrictions engendrées par la COVID19 : plus aucun restaurants à qui vendre leur caisses de vin pendant de longs mois et moins de ventes dans les succursales de la SAQ qui ont dû réduire l’accès de la clientèle, distanciation sociale oblige.

Résultat, elles ont dû réduire leur perte de ventes en offrant des “caisses panachées” aux particuliers. Mais le volume de vente reste largement déficitaire si on compare ce volume avec celui vendu aux restaurants et dans le réseau de la SAQ en général.

A3 Québec qui regroupe 88 membres, dont 70 agences de vins, bières et spiritueux qui totalisent plus de 97% des ventes à la SAQ “salue la décision de la société d’État, qui reflète le résultat des négociations faites ces derniers mois”.

Roch Bissonnette - A3 Québec - Tout sur le Vin

Roch Bissonnette , président de A3 Québec

Des impacts conséquents

La hausse moyenne de 0,42 $ sur 65% des produits, fait écho, selon A3 Québec, à la demande des producteurs. « Le vin, la bière et le spiritueux sont des produits agricoles dont les prix sont influencés par plusieurs facteurs, dont le taux de change, la taxe d’accise, les variations climatiques, et les conditions du marché qui sont évidemment perturbées par la pandémie actuelle, a expliqué Roch Bissonnette, président du regroupement.

« Nous surveillerons de près la période des vendanges qui débutera dans les prochains jours, car si dans certains pays la main-d’œuvre sera au rendez-vous en raison des nombreuses mises à pied, pour d’autres le manque de personnel risque de compromettre les récoltes », a ajouté Monsieur Bissonnette. Un autre point non négligeable à surveiller sera la surproduction de certains producteurs à cause des impacts de la pandémie sur le ralentissement de l’industrie de la restauration.

Bref, au bout du compte, les conséquences de la pandémie n’épargnent pas le milieu du vin, de la bière et des spiritueux. Et donc forcément, le consommateur…