Très prisé entre autres par les milléniaux, le vin orange n’est pas le résultat d’une récente découverte, mais bien d’une technique de vinification qui date de 4000 ans.

Par Janine Saine

Produit à base de raisins blancs et suivant le même processus de macération pelliculaire qu’un vin rouge, il est généralement sec, d’un goût rafraîchissant avec des caractéristiques aromatiques variées et des tanins plus ou moins perceptibles selon son mode de production. 

Listé sur la plupart des cartes de vin de la restauration et mis en évidence dans certains magasins et épiceries, le vin orange devenu très tendance se déguste en toutes saisons. Le servir autour de 12 degrés, soit un peu moins frais qu’un vin blanc.

Eschenhof Holzer Invaders 2021, Wagram, Autriche

L’étiquette est à l’image un peu loufoque de son créateur. La tête d’affiche derrière ce vin orange est l’excentrique Arnold Holzer qui a repris le domaine de 16 ha de ses parents en 2010 et devenu responsable avec sa sœur Anna autant de la vitiviniculture que de l’administration. Grâce au sol de limon très fertile du territoire de Wagram, Arnold y cueille de riches raisins très aromatiques. Élaboré à base du cépage blanc müller-thurgau (croisement de riesling et de madeleine angevine) et fermenté 100 % sur peaux pendant quelques semaines, ce vin orange bio offre des arômes de zeste de tangerine et de délicates saveurs minérales aux notes de fruits de la passion et de mangue. Très sec (1,2 g/L de sucre résiduel) et tout à fait adéquat pour s’initier au vin orange, il peut s’harmoniser avec un poisson fumé ou grillé, un plat à base de curry, un tajine de poulet, un canard à l’orange ou un fromage âgé. Et pourquoi pas à l’heure de l’apéritif ? (20,65 $)

Chroniqueuse vinicole depuis 25 ans, Janine Saine a collaboré à plusieurs magazines dont Vins & Vignobles dans lequel elle a signé de nombreux reportages aux quatre coins du monde. Également, elle est l’autrice de trois ouvrages œnogastronomiques, tous primés au Gourmand World Cookbook and Wine Awards.