5 vins pour fêter l’arrivée du printemps
Il faut le croire, le printemps est maintenant arrivé. Ignorez le frimas matinal et la neige qui semble s’entêter à nous gâcher le paysage en empêchant les bourgeons de montrer leur bout du nez sur les branches des arbres. Quoi de mieux que de se plonger le nez dans quelques blancs issus du même cépage pour se transporter dans d’autres contrées, dans lesquelles, à ce temps-ci de l’année, la neige et le froid ne sont plus qu’un mauvais souvenir.
Pour passer le cap vers le printemps, pourquoi ne pas reconnecter avec le cépage blanc le plus répandu partout sur la planète ? Tantôt vif et non boisé, tantôt beurré comme en Californie, le chardonnay est un raisin qui s’adapte tellement bien aux différents climats et types de sols qu’on en viendrait presque à oublier qu’il peut être si fin et élégant. Déclinaison en 5 exemples…
Limestone Hill, De Wetshof, Chardonnay, 2017, Robertson, Afrique du Sud
Tout frais, tout beau, le millésime 2017 vient d’arriver sur nos tables. Un chardonnay sud-africain élevé en culture raisonnée, pas mal proche du bio et qui provient d’une colline calcaire. Un bon vin blanc sec qui est élevé sur ses lies en cuves inox. Donc pas de bois ici et c’est tant mieux d’être aux antipodes des chardonnays beurrés californiens. Pamplemousse, poire, pêche et flaveurs minérales. Vif mais avec une bonne texture généreuse. Très raffiné et pourrait bien remplacer un chablis de temps à autres.(17,30$)
Felino, Vina Cobos, 2016, Mendoza, Argentine
C’est tout un bouquet que l’on déguste lorsqu’on s’immerge dans un verre de ce vin. Arômes tropicaux d’ananas, de pamplemousse, de pêches blanches, de brioche et de fleurs blanches. C’est plutôt ample en bouche, presque onctueux mais avec une acidité qui vous ravigote le palais en deux temps trois mouvements. C’est franchement élégant et bien fait. Comme quoi, l’Argentine n’a pas livré tous ses secrets. (18,95$)
Terrazas, Chardonnay Reserva, 2016, Mendoza, Argentine
Puisque nous y sommes, restons donc en Argentine avec ce reserva de la vallée de Uco. Pêche, poire, ananas et une pointe d’agrumes avec des accents vanillés, tout y est pour en avoir pour son argent, dans ce cas-ci un billet de vingt dollars. On est sur un vignoble de haute altitude, ce qui permet à ce chardonnay de garder sa fraîcheur et son acidité nécessaire pour l’équilibrer avec son coté gras. Raffiné. (20$)
Château de Maligny, Chablis Premier cru, Montée de Tonnerre, 2016, France
Année après année, je succombe aux vins du domaine de Jean Durup. C’est toujours des vins francs, droit avec son petit côté irrésistible de revenez-y. Cela fleure bon la pomme mûre et le sol calcaire. Bien sûr, il y a aussi cette facette un tantinet florale. Passons outre cette étiquette classique, limite vieillotte et replongeons à nouveau nos naseaux dans ce chablis toujours roboratif. Vous ai-je-dit que c’est délicieux avec de bonnes huîtres tout autant qu’avec une volaille en sauce blanche ? Non ? Voilà qui est fait. (39$)
Marsannay, Jean-Claude Boisset, 2015, Bourgogne
Ici, on est dans la Côte de nuits, superbe terroir bourguignon. Ce chardonnay a été enfûté jusqu’à 10 mois sur les lies avec levures indigènes. Ensuite, il a été élevé pendant 16 mois dans 30% de fûts neufs seulement afin de garder le côté frais de la minéralité. Seulement 4600 bouteilles ont été remplies du précieux nectar et on est chanceux d’en avoir en quantité limitée certes chez nous, alors profitons-en. Rien n’est sur-extrait ici, juste du bon chardonnay un peu rondelet, mais tonique dans sa plus pure expression. Délicieux. (43,50$) (FA)