Barbaresco, ce mal aimé…

barbaresco, Barbaresco, ce mal aimé…

On ne peut pas dire que le barbaresco fait partie de nos réflexes de consommation vinicole. Peut-être parce qu’il vit, tapi, dans l’ombre du barolo, l’appellation phare de renommée internationale du Piémont.

Pourtant, le cépage est le même, le nebbiolo. On ne peut pas dire non plus qu’il s’agit d’une version « light » du barolo car le barbaresco est un vin plutôt tannique, solide et concentré. Vieillit-il aussi bien ? Cela dépend des millésimes. Pour avoir goûté ce vin d’années aussi lointaines que 1982 et 1996, disons que la fermeté tannique était toujours très présente, dans certains cas même assez asséchante, même si le fruit avait évolué de belle façon vers une délicate complexité.

produttori del barbaresco

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Produttori del Barbaresco, Barbaresco, 2012, Piémont, Italie

Le Produttori del Barbaresco, c’est une coopérative de 51 membres qui contrôlent plus de 100 hectares de nebbiolo. Ici, on ne vise pas la quantité, mais la qualité. Le millésime disponible actuellement, le 2012 a un joli nez puissant de cerises et d’épices. En bouche, l’acidité vient contrebalancer les tanins solides certes mais nullement dérangeants. Il y a dans ce vin une certaine délicatesse florale dans ce que j’appellerais sa « brutitude ». À déguster avec de l’agneau ou du bœuf. Si vous mettez la main sur du 2011, achetez-le, il est tout aussi bon et à la limite plus abordable « gustativement »parlant. Bref, pour les amateurs de vins corsés. À la bonne vôtre ! (39,75$)