Le Brunello, ce petit bijou de la Toscane
Associé à la grande qualité des vins d’Italie, le brunello di Montalcino a mérité depuis belle lurette sa place sur toutes les tables gastronomiques du monde entier. Ce grand cru toscan devrait faire partie de votre cellier pour de belles années de découvertes.
Niché dans la magnifique Toscane, le brunello ou le brunellino, comme il était appelé jadis, est né en 1843. Ce n’est qu’en 1966 que ce vin à base de sangiovese reçoit l’appellation d’origine contrôlée (DOC) et 14 ans plus tard, en 1980, la « DOCG » qualité garantie par le gouvernement. Inévitablement, à partir de 1980, la production va augmenter remarquablement et s’attirer ainsi les faveurs des collectionneurs de grands vins du monde. Aujourd’hui, il y a 212 producteurs de ce précieux nectar. Des vins qui à l’instar des grands bordeaux et barolos peuvent se conserver de 10 à plus de 30 ans.
Une séduction évidente
Avec son nez qui rappelle la cerise et parfois les petits fruits noirs avec une fin épicée, difficile de faire le nez sur le brunello. Après deux à quatre années passées en fûts de chêne français ou de Slavonie (quelque part en Croatie), le nectar est ensuite embouteillé. Très polyvalents, ces 100% sangiovese se marient tellement bien avec des pâtes, un délicieux osso bucco, le gibier, les plats mijotés et peuvent faire un malheur en fin de repas avec quelques fromages à pâtes dures. Pour en lire davantage, c’est par ici.
On déguste ?
Donnatella, Cinelli Colombini, Brunello di Montalcino, 2015, Toscane, Italie
Vinifié et encadré par une vigneronne française, Valérie Lavigne et une maître(sse) de cave italienne Barbara Magnagni, ce brunello est l’un des plus accomplis que j’ai bu récemment. En fait, si on regarde l’ensemble du personnel, ce sont même toutes des femmes qui sont en poste dans ce domaine. Dans ce millésime plus tendu que les précédents, c’est un vin très intense qui demande de la patience et de la carafe. Encore dans son enfance, quelle prestance et élégance. Un beau cadeau à (se) faire. (92,50$)
Brunello Di Montalcino, Castello Banfi, 2015, Toscane, Italie
Bien connue et très présente chez nous, la maison Banfi produit un bon brunello qui devrait satisfaire les plus exigeants en matière de grands crus de qualité. Au nez, on a droit à une explosion d’arômes de cerises noires, de framboises confiturées, de pétales de rose, de chêne et d’épices. Les tanins sont présents et donnent du corps à ce vin, sans toutefois être encombrants. (55$)
Poggio Landi, Brunello di Montalcino 2015, Toscane, Italie
Produit lors de l’année 2015, reconnue pour son climat tantôt teinté de douceur, de chaleur et de pluie de fin de saison, ce Brunello de Poggio laisse toute la place aux fruits rouges très mûrs, aux épices douces et a une finale un peu réglissée. Ses quelque 38 mois en fûts de chêne français et 6 mois en bouteille ont fait le reste. Classique. (49,25$)
Col d’Orcia, Poggio al Vento, Riserva, 2012, Brunello du Montalcino, Italie
Attention, c’est du sérieux ici. Le prix étant ce qu’il est, c’est un vin massif encore dans sa prime jeunesse qui devrait s’affiner encore avec le temps. La structure est imposante, les tanins mûrs et le fruité encore frais. Cela demande une sacrée pièce de viande dès maintenant. Si vous êtes patients, cette bouteille vous fournira de précieux dividendes de bonheur d’ici quelques années. (136,75$)
Caparzo, 2019, Rosso di Montalcino, Toscane, Italie
Considéré comme le bébé brunello, le Rosso di Montalcino est élaboré pour consommation presque immédiate. Ce 100% sangiovese de parcelles proches de celles du brunello constitue une version plus brute, plus accessible mais tout aussi envoûtante. La maison Caparzo livre ici un bon rosso à moins de 20$ qui fera honneur à votre lasagne à la viande et aux trois fromages. (19,25$)