Le brunello, un vin à découvrir ou à redécouvrir

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Un verre de brunello à la main, contemplant la campagne toscane, embrassant des yeux cette partie de la vallée, avec à l’Est le village haut perché de Montepulciano et à l’Ouest la campagne infinie de vignobles…  Ce sont tous ces souvenirs de voyage qui me sont revenus en tête, lors de cet événement annuel organisé par le Consortium du brunello, de passage à Montréal.

Par Patricia Chagnon (pchagnon@hotmail.com)

Nous sommes en Toscane, dans le nord-ouest de l’Italie là où Montalcino se situe dans une vallée, encadré par quatre fleuves : l’Ombrone, l’Asso, l’Arbia et l’Orcia.  Le mont Amiata qui s’élève jusqu’à 1740 mètres en altitude, protège le territoire du brunello contre les pires ennemis de la vigne, les phénomènes atmosphériques comme les orages ou la grêle.  Les trois différents types de sol qu’on y retrouve donnent des caractéristiques tellement diverses à la vigne, que même s’il y a beaucoup de producteurs, chacun obtient sa part de marché en produisant un vin unique à base du cépage sangiovese, au vieillissement prometteur.

Une appellation relativement jeune

Un peu d’histoire : le brunello ou le brunellino, comme il était appelé à ce moment, est né au 19e siècle, plus précisément en 1843.  Trente-deux ans plus tard, après analyse, les vignerons se rendent compte que le précieux nectar avait préservé, au fil des ans, des caractéristiques importantes.  En 1966, le vin reçoit l’appellation d’origine contrôlée et en 1980, la « DOCG » donc garantie par le gouvernement.  D’ailleurs, c’est après 1980 que la production augmente en flèche.  Et pour cause, dans les années 1970, il n’y avait que 30 producteurs de Brunello.  Aujourd’hui, il y en a plus de 250 !  Toute cette production sert en premier lieu le marché italien, mais viennent ensuite le marché lucratif américain (30%), européen (20%), canadien (12%) et asiatique (15%).

Allons droit au but : le Brunello de Montalcino séduit par sa couleur rouge rubis, parfois même rouge profond.  Son nez rappelle la cerise et parfois les petits fruits noirs ayant une fin épicée.  Après avoir passé entre un an et 4 ans en fûts de chêne français ou de la Slavonie, le nectar est ensuite embouteillé. Cette année, les vignerons nous ont présenté la cuvée 2012 qui sera disponible à la SAQ à l’automne.

Presqu’au même titre que 2010 que plusieurs vignerons qualifient d’année exceptionnelle, 2012 est un millésime ayant un potentiel de bonne longévité. Les étés chauds et secs lui confèrent assurément son taux d’alcool élevé (14% et plus).  Des vins qui se prennent tout aussi bien avec des pâtes ou un délicieux osso bucco.

Trois vins pour apprivoiser l’appellation

, Le brunello, un vin à découvrir ou à redécouvrirPian delle Vigne, Brunello di Montalcino, 2012, Toscane, Italie

La première suggestion est le brunello de la société vinicole Pian delle Vigne, partenaire du géant italien Antinori. Un vin fruité aux notes florales, ayant des touches épicées qui saura vous charmer. Déjà très approchable, ce vin est disponible à la SAQ au coût de 53,75$.

, Le brunello, un vin à découvrir ou à redécouvrirSan Polo, Brunello di Montalcino, 2012, Toscane, Italie

L’un des vignobles le plus haut perché offre un brunello doté d’une belle fraîcheur, en raison justement de son positionnement géographique.  Il s’agit du « petit domaine » San Polo.  Tourné vers le sud, le soleil chaud de la Toscane réussit à rejoindre le raisin pour donner une sensation chaude au palais.  Opulent mais bien équilibré, ses notes de fruits rouges lui donnent une couleur rouge rubis fort attrayante. Le superbe millésime 2010 n’est plus sur les tablettes de la SAQ, (76$), mais le 2012 sera là l’automne prochain pour 4 dollars de plus. Et oui, il faut un budget pour goûter le brunello !

, Le brunello, un vin à découvrir ou à redécouvrirCol d’Orcia Rosso di Montalcino, 2013, Toscane, Italie

Si ces prix vous empêchent d’acheter, vous serez aussi séduits par le petit frère, le Rosso di Montalcino, deuxième vin des domaines qui produisent les brunellos, plus abordable et en général, plus approchable dans sa prime jeunesse que le grand frère.  Essayez celui de Col d’Orcia avec sa couleur orangée, comme un coucher de soleil toscan qui vous séduira avec ses arômes de cerise rouge avec des notes légèrement boisées.  À la SAQ, vous l’aurez pour 24,95$.

 

2 comments

  • Pierre Brault

    Félicitations Patricia! C’est un plaisir de lire ton texte plein d’images verbales qui enjolivent tes phrases. Je serai certainement un régulier. Toi et Frédéric formez un couple tellement agréable à voir aller et évoluer dans les Communications. Bravo et bonne continuité.