Le vin de la semaine : Un bordeaux !
Le vin de la semaine
Pas toujours évident de boire du bon bordeaux sans devoir vendre sa chemise.Et bien souvent, pour en profiter pleinement, il faut en plus attendre qu’il mûrisse en cave. Mais, pas question pour autant de se rabattre sur des appellations génériques bas de gamme. Alors quoi faire ? Dénicher les bonnes affaires ! Il existe l’appellation « Côtes de Bordeaux » qui regroupe depuis quelques années les côtes de Castillon, de Blaye et de Francs. Au risque de me répéter, on y trouve de petites pépites qui valent la peine d’être extirpées des tablettes.
Le Château de Francs fait partie des côtes de Francs, la plus petite appellation du bordelais. Il trouve ici ses lettres de noblesses grâce à Dominique Hébrard et Hubert de Bouärd qui ont tout deux acheté le château il y a 30 ans pour le rafistoler et replanter le vignoble qui était bien mal en point. Si ces deux noms vous sonnent une cloche, ce n’est pas surprenant. Le premier fut propriétaire du légendaire Château Cheval Blanc, premier grand cru classé A de St-Émilion, alors que le deuxième possède le Château l’Angelus, un autre monstre sacré du St-Émilion.
Depuis, ils produisent le Château de Francs, qui est composé à 90% de merlot, de 5% de cabernet sauvignon et de 5% de cabernet franc. Surveillez le nouvel arrivage en septembre prochain car à 19,90$ seulement, on en a rarement autant pour son argent avec un petit bordeaux « plaisir ». Du fruit noir, des tanins charnus, c’est clair, net, précis, sans chichis.
Château de Francs « Les Cerisiers », 2010, Côtes de Bordeaux
Le vin de la semaine, lui, provient de parcelles de choix du domaine et est évidemment une coche au-dessus du vin d’entrée de gamme. Le Château de Francs « Les Cerisiers » a le même type d’assemblage de la rive droite de la Gironde. Le merlot compte pour 80%, alors que les deux autres cépages se partagent le reste. Et cela donne un vin plus nerveux, aux contours marqués plus élégants.
Dégustation : Les arômes fruités et épicés embrassent une petite touche boisée, les tanins sont veloutés et la finale en bouche est de bonne consistance.
Rapport qualité-prix : Juste au-dessous de 30$, ce Côte de Bordeaux le vaut bien. Achetez-en quelques flacons, il pourrait vous surprendre d’ici quelques années avec une complexité qui se développera. (29,90$)
Accords : Dégusté en compagnie d’un tartare de bœuf, je vous recommanderais une bonne bavette de bœuf.
Pssssitt ! Dominique Hébrard fait actuellement des pieds et des mains pour que la SAQ reprenne de son Château Trianon, un St-Émillion grand cru, qui il faut le dire, est bougrement bien fait et vaut mieux que bien d’autres vins de la même appellation qui prennent les poussières sur certaines tablettes. Pour l’instant, il est disponible seulement en importation privée. À la bonne vôtre !