Les 30 rosés incontournables de l’été 2018
Une fois encore, ce sont les rosés à la pâle couleur pelure d’oignons qui ont la cote auprès des consommateurs et qui occupent la majorité de cette liste des rosés de l’été 2018. Pas étonnant que la SAQ ne veuille quasiment plus que ce type de rosé, de type provençal. Mais ne boudons pas notre plaisir et allons-y dans tous les registres de 11 $ à 26 $.
Sauf indication contraire, ces rosés sont tous secs (moins de 4 grammes de sucre résiduel par litre).
Pour connaître les disponibilités près de chez vous, cliquez sur la bouteille.
Les rosés faciles et sans complexe
Coto de Hayas, Rosé centifolia, Campo de Borja, 2017, Espagne
Un petit rosé couleur saumon pâle, élaboré à partir de vignes de plus de 30 ans de grenache et de cabernet sauvignon, tout ce qu’il y a de plus agréable. Beaucoup de fruits rouges, un peu de notes florales et un zeste d’orange. On n’est pas dans la Provence et alors ? Ça fait du bien de temps en temps pour se changer les idées. Simple mais réussi. (11,10$)
Listel, Sable de Camargue, Grain de gris, 2017, France
Ce rosé n’est pas probablement pas un des plus connus sur la planète pour rien. Avec sa couleur saumonée très légère, cet assemblage de grenache, cinsault, merlot et cabernet, fait encore une fois mouche dans cette gamme de prix dérisoire. On croque dans le fruit frais dans ce vin si facile à boire quand il est bien froid. Idéal pour l’apéro et quelques grignotines. (11,35$)
Domaine de Gournier, Cévennes, 2017, Languedoc-Roussillon, France
Ce rosé d’entrée de gamme fait partie des institutions de la SAQ. Toujours frais, sur la fraise et la framboise. À 11,60$, on aurait tort de s’en priver. Toujours fidèle au poste, il donne toujours autant de plaisirs simples comme la vie. Et il peut même se rendre jusqu’au souper de poulet et crevettes grillées. (11,60$)
Bodegas Borsao, Rosado, Campo de Borja, Grenache, 2017, Vallée de l’Ebre, Espagne
La coopérative Borsao fait encore mouche avec son rosé qui cette année, se rapproche, côté couleur, du profil provençal. C’est gourmand comme tout bon grenache, pas trop acide et ça vous donne envie de dévorer quelques tapas espagnoles. Incontournable pour le prix. (11,75$)
Carrelots des Amants, Les Vignerons du Bruhlois, 2017, France
Pour se rincer le gosier en toute simplicité, il y a ce Carrelot des Amants, concocté par les vignerons du Brulhois dans le Sud-Ouest de la France. Bien ancré sur le marché depuis 20 ans au Québec grâce à sa version en rouge, la maison fournit ici un rosé à base de merlot, malbec et cabernet franc qui sont vinifiés en toute retenue pour donner un vin frais, vif avec beaucoup de fruit en bouche. Parfait pour l’apéro et pour continuer avec quelques mets asiatiques pourquoi pas. Petit prix. (12,25$)
Laurent Miquel, Cazal Viel, Vieilles Vignes, 2017, Languedoc-Roussillon, France
Ce producteur de St-Chinian nous ressort son rosé à base de vieilles vignes de syrah, grenache et cinsault cette année et on est encore une fois séduit par son grand indice de buvabilité avec sa jolie finale iodée. (12,35$)
La Vis, Simboli, Pinot grigio, 2016, Frioul-Vénétie, Italie
Avec son allure de rosé qui se prend pour un blanc, ce pinot grigio a la couleur de son cépage, rosé gris. Un nez plutôt discret, une petite rondeur dans le gosier, et une amertume en fin de bouche qui est ma foi, bien agréable pour le prix. Idéal pour l’apéro. (12,70$)
Pour sortir des sentiers battus
Bodegas Valdemar, Conde de Valdemar 2017, Vallée de l’Ebre, Espagne
Avec son petit côté macédoine de fruits au nez, on est intrigué. En bouche, on est surpris par son amplitude. Au final, on se dit qu’on a bien fait d’essayer. Cet assemblage de grenache et de viura vous fera sortir des sentiers battus du rosé conventionnel. (14$)
Boekenhoutskloof, Wolftrap 2017, Western Cape, Afrique du Sud
Plutôt vineux au nez, ce rosé est assez solide avec ses 14% d’alcool. Le registre de ce domaine sud-africain est cohérent avec ses vins rouges : goûteux, typé et qui ne laisse pas indifférent. Pour ceux qui veulent changer du petit rosé de Provence aux notes parfois trop délicates. (14,95$)
Gérard Bertrand, Gris Blanc 2016, Languedoc-Roussillon, France
Avec ses arômes d’ananas, de fruits tropicaux et de poire mûre, ce vin de Gérard Bertrand a de quoi vous désarçonner. Avec sa robe de vin blanc, ce mélange de grenache et grenache gris est plutôt étonnant. Belle acidité saline en fin de bouche. (15,55$)
La Gordonne, Font Freye, 2017, Côtes de Provence, France
La Gordonne est un Côtes de Provence élaboré avec du grenache, du cinsault et de la syrah. Pas d’année de récolte sur la bouteille car la maison se laisse la possibilité d’intégrer des vins de réserve dans les assemblages, histoire de garantir la constance de qualité. Frais, fruits rouges, et chair de pamplemousse rose au nez. Bien sec et très charmant en bouche. Suffisamment vineux, il pourra se boire tout en dégustant des viandes blanches grillées. (16,60$)
7e Ciel, Vignoble Saint Verny, IGP Puy de Dôme, 2015, France
Toujours présent sur les tablettes cette année avec sa jolie bouteille “givrée”. Un 100% gamay qui goûte le granite dans lequel les vignes poussent. Agrumes, groseilles rouges et côté acidulé qui ravigotent. On croque dans le fruit et on en redemande, même si il est en quantité limitée. (17,40$)
La Rose d’Aimée, Grandes serres, AOC Tavel, 2016, Vallée du Rhône, France
Je l’avoue d’emblée, je ne suis pas sûr que l’étiquette joue en sa faveur. Ce côté vieillot pourrait nous faire oublier sa fraîcheur et sa belle tenue en bouche. Intéressant représentant de l’appellation rhodanienne Tavel, cette Rose d’Aimée allie grenache, cinsault et syrah de belle façon. Plutôt délicat au nez avec son côté floral et iodé, il joue dans le registre moitié gras et moitié vif. En SAQ dépôt.(21,80$)
Les rosés gourmands
Le Pive gris, Vignobles Jeanjean, 2017, Languedoc, France
Nouveau millésime de Brigitte Jeanjean pour ce fameux pive gris, l’un des plus vendus au Québec. 30% grenache gris, 30% grenache noir, 30% merlot et 10% cabernet
franc. Des vignes de 25 ans qui baignent presque dans le sel des sables fins d’origine marine , d’où son côté iodé. C’est bio, plein de fraises et d’agrumes, bien sec et très rafraîchissant. Pas étonnant qu’il soit le chouchou des Québécois. (15,25$)
Marcel Martin, S. de La Sablette, Côtes de Provence 2017, Provence, France
Un classique des vins rosés provençaux qui nous revient avec tout ce que l’appellation a de mieux. C’est gourmand, festif et cela donne envie de s’en verser un deuxième verre illico presto. (17,10$)
Vieux Château d’Astros, Côtes de Provence, 2017, Provence, France
Découvert l’an passé, ce vin à la franche acidité m’a encore bien plus dans son registre 2017. Floral et fruité à l’os, il appelle quelques grignotines pour passer de belles fins d’après-midi autour de la piscine. (17,40$)
Château La Lieue, Coteaux Varois en Provence, 2017, Provence , France
Voilà un rosé qui n’a pas rien à envier à sa version en rouge, toujours des plus savoureux. Dans l’appellation Coteaux Varois, la famille Vial nous livre un rosé sapide (le contraire d’insipide), parfait pour le barbecue estival avec une belle structure en bouche. (17,10$)
Château Grand Escalion, Costière de Nîmes, 2017, Vallée du Rhône, France
Une de mes valeurs sûres, millésime après millésime. L’un des vignerons-rois du Rhône, Gabriel Meffre, y va d’un Costières de Nîmes des plus parfumés. Beaucoup de délicatesse dans le fruité. Sortez les brochettes ! (17,95$)
Domaine du Vieil Aven 2016, Vallée du Rhône, France
On oublie la couleur pâle du rosé de Provence et on fonce dans le Tavel, seule appellation rosée unique. Grenache mourvèdre, clairette et syrah sont au menu de ce vin que l’on peut boire toute l’année avec plaisir. De la sève et de la chair (fruits noirs) qui a sa place sur toutes les tables de soupers familiaux. Le 2017, plus sur les fruits rouges, sera bientôt disponible. (18,60$)
Les Béatines, 2017, Domaine des Béates, Coteaux d’Aix en Provence, France
À la tête du Domaine des Béates, il y a un vigneron très sympathique qui fait du bon jus dans les trois couleurs viniques. Pierre-François Terrat sait y faire année après année pour nous livrer le fruit de son « dur labeur » en rosé. Ses arômes de pêche et de fruits à noyaux sont frais comme le printemps et sa texture est tout en velours. Encore une fois, du bon travail qui se respecte et s’apprécie.(20,85$)
Les rosés « de gastronomie »
Château de Nages, Vieilles Vignes 2017, Vallée du Rhône, France
Un joli cran au-dessous de son buti-nages, Michel Gassier nous gratifie de son boulot d’orfèvre dans les Costières de Nîmes. Ce vin biologique issu de vieilles vignes de grenache, mourvèdre, cinsault et syrah est franchement bien foutu. De la vinosité et du corps pour les bons soupers d’été. (19,95$)
Vignoble du Loup Blanc, Le Régal Minervois, 2017, Languedoc-Roussillon, France
Toujours présomptueux d’appeler son vin le Régal, mais dans ce cas-ci il a encore raison, ce Alain Rochard, tenancier du bar à vins montréalais, le Rouge Gorge. Issu de l’appellation Minervois, ce rosé bio est des plus invitants. Rien à redire, tout y est en bonne place. (19,50$)
Château La Martinette Rollier de la Martinette Côtes de Provence 2017, Provence, France
Première dégustation de ce Côtes de Provence et je l’admets, il a un sérieux goût de revenez-y ! Tout est en équilibre entre l’acidité et la chair. Un de mes bons coups de cœur pour les gourmets gourmands qui n’hésitent pas à payer un plus cher pour avoir du bon rosé. (21,35$)
Miraval, AOP Côtes de Provence, 2017, France
Oublions le fait que c’est une propriété qui a fait grand bruit grâce à ses propriétaires (Brangelina). C’est surtout la famille Perrin, dynastie de la vallée du Rhône qui vinifie avec une belle maîtrise ce rosé couleur pétale de rose pâle au goût de fruit frais et d’arômes floraux. Cinsault, grenache, syrah et rolle sont vinifiés tout en douceur, pour un prix inférieur de plus 2 dollars par rapport à l’an dernier. Un autre beau succès assuré. (22,20$)
Bonny Doon Vineyard, Vin Gris de Cigare 2017, Californie, États-Unis
Ce bon vieux Randall Grahm, cowboy californien des cépages du Rhône, a enfourché sa fidèle rossinante pour nous produire ce toujours excellent Vin gris de cigare. Grenache, grenache blanc, mourvèdre avec un poil de roussanne, il est toujours aussi bon et forcément convoité. Il n’aura pas le temps de prendre la poussière sur les rayons de la SAQ. (22,75$)
Prestige Rosé, Château Puech-Haut, 2017, Languedoc, France
Ce château Puech-Haut refait son apparition sur notre marché et c’est plutôt une bonne nouvelle. Connue pour ses excellents rouges (surveillez l’arrivée prochaine de la cuvée Les Complices) et délicieux blancs (Prestige), cette maison du Languedoc qui fait dans le rosé haut de gamme du Languedoc nous offre son millésime 2017. Très joli flacon de l’extérieur comme de l’intérieur. Un rosé tout en délicatesse (voyez sa couleur si pâle) avec un fruité très généreux (fruits rouges) et à la finale saline. À découvrir sans faute. (23,45$)
Joseph Mellot, Le Rabault, Sancerre 2017, Vallée de la Loire, France
Alors, là on se régale de ce pinot noir de la Loire qui est tout simplement irrésistible. C’est fin, délicat, floral, bien ciselé et salin (même minéral) sur la finale. La grande classe encore une fois de la part d’un bon vigneron de Sancerre. (26,55$)
Directement du Québec !
Domaine St-Jacques, Rosé, 2017, Québec, Canada
Une autre valeur sûre qui livre toujours ses promesses, demeure le rosé du Domaine St-Jacques. Bien sec, ce vin est produit grâce aux cépages lucy kuhlmann, maréchal foch et seyval noir. Il y a toujours ce petit côté sucre d’orge qui le distingue des autres de sa catégorie. Pour le reste, on est abonné à la cerise et à la framboise. Désaltérant. (15,45$)
L’Orpailleur, Rosé, 2017, Québec, Canada
Un rosé très « bombe de fruits rouges » qui flirte avec un chouïa de sucre résiduel (4,5g) mais qui propose une acidité vive pour contrebalancer le tout. 70% de seyval noir, 20 % de vidal et 10% de frontenac. À boire bien frais pour savourer son petit côté fraises et framboises fraîches. Une belle assiette de saumon fumé ne devrait pas lui déplaire. Vendu au domaine ou au Marché des saveurs (Marche Jean-Talon) et marché du Vieux Port à Québec. (16$)
Versant rosé, Coteau Rougemont, 2017, Québec, Canada
Un rosé couleur de pommes rouges pour terminer avec une mini dose de sucre résiduel (7,5g). Frontenac gris, pinot noir (eh oui, 20%), ste-Croix et vidal sont au rendez-vous dans la bouteille. Évidemment très fruité, il ne manque pas de fraîcheur avec ce côté légèrement épicé. Boire bien frais avec quelques tapas en entrée de jeu. (14,60$)
Où est donc passé le Ménage à trois ?
Beaucoup trop sucré !
Mon préféré pour la terrassothérapie : l’Orpailleur rosé depuis des années.