Soigneux qui, comme Ulysse…
Je m’attendais à tout et à rien, en ouvrant Routes des vins dans le monde – 50 itinéraires de rêve, récemment paru chez Ulysse : le titre promettait beaucoup, allait-on vraiment livrer, comme on dit ?
par Marc Chapleau
Résultat des courses : après l’avoir bien feuilleté, oui, j’y ai trouvé mon compte. Ainsi, moi qui n’ai pas mon pareil pour dénicher la petite bête, j’oublie les peccadilles et lève plutôt mon chapeau devant l’ouvrage rédigé par la chroniqueuse Natalie Richard et devant, également, les soins évidents apportés à l’édition par l’équipe, chez Ulysse : mise en page colorée, claire et attrayante, cartographie à la fois concise et précise, textes bien tournés, juste assez informatifs pour donner le goût d’aller plus loin.
Bah, on sourit parfois, c’est vrai. À la suggestion, par exemple, d’arrêter en chemin, à tel endroit, pour se restaurer dans un triple étoilé Michelin. Ou encore à l’invitation à séjourner, dans cet autre endroit, dans un complexe hôtelier lui aussi sûrement hors de portée de plusieurs bourses… Par ailleurs, une fois l’album compulsé il restera encore à l’amateur de bons vins et de voyage à finaliser une foule de détails pratiques et notamment à trouver le moyen – pas évident pour le lecteur lambda – de s’organiser pour prendre vraiment rendez-vous dans les vignobles proposés. Comment les approcher ? Par quel canal passer ? Comment se présenter et que demander au juste ?
Mais qu’importe dans un premier temps puisque c’est du rêve que vend d’abord ce beau livre grand format, l’étincelle qui donnera, peut-être, le goût d’aller séjourner et déguster dans telle ou telle région du globe. À 35 $, un excellent rapport qualité-prix et une idée-cadeau toute trouvée.
À boire, aubergiste !
Difficile d’imaginer feuilleter cet album de voyages sans le faire un verre à la main – et tant pis si on est alors raccord ou non, c’est-à-dire tant pis si on se retrouve à siroter un verre de Chablis alors qu’on en est à écumer la section Géorgie ou Australie…
Mes suggestions cette semaine
Cliquez sur le prix ou la bouteille pour les disponibilités près de chez vous.
Trimbach, Riesling, 2017, Alsace, France
Beau riesling alsacien, fin, bien typé, sans note « pétrolée » exacerbée, avec une agréable touche miellée, une certaine complexité dans l’ensemble qui s’avère sec, net et précis. (23,40 $ / ****)
Trimbach, Pinot noir, Réserve, 2017, Alsace, France
Pas le plus concentré, on s’en doute, l’Alsace n’est pas (encore, ça viendra) un terreau si fertile pour le pinot, mais le vin est réussi, le boisé est discret et même relativement élégant avec sa légère touche de graphite – la mine de crayon. (28,90 $ / ***1/2)
Adegamae, Dory, Lisboa, 2018, Portugal
Très bon vin blanc portugais d’appellation Lisboa, non loin de la capitale c’est dire, à la fois sec et généreux, en partie parce qu’il entre notamment du viognier dans l’assemblage. Autrement, le vin est nerveux, l’acidité est prégnante, et la finale un brin saline ajoute à l’attrait. À moins de 15 $, rien à
redire ! (14,60 $ / ***)
Planeta Alastro 2018
Vin blanc sicilien rafraîchissant et convaincant, élaboré à partir des cépages locaux grecanico et grillo auxquels on a ajouté 15 pour cent de sauvignon blanc. Ce dernier se fait bien sentir, au propre comme au figuré, mais sans excès, juste assez. Très bon rapport qualité-prix. (19,95 $ / ***1/2)
Je l’achète,,