Un vin pour chaque jour de la semaine
Février est en général le mois où beaucoup s’essaient à ne pas toucher de bouteilles, sorte de « rehab de nettoyage ». Un effort louable certes, mais souvent difficile à respecter. Après tout, il vaut mieux se récompenser après quelques jours d’abstinence réussie. Bref, qu’à cela ne tienne, si c’est votre cas, passez votre chemin, car voici une suggestion pour les 7 prochains jours.
Par Frédéric Arnould (lefred@toutsurlevin.ca)
Le Pive Gris, rosé, Sable de Camargue, 2015
Histoire de rester dans la légèreté d’un lundi soir, après la journée du retour au travail, allons-y joyeusement dans une bonne salade pour souper avec pourquoi pas, un rosé « de soif ». Cet assemblage de grenache gris, de merlot, de cabernet franc et de grenache noir est d’une fraîcheur revigorante. Avec sa belle robe couleur pelure d’oignion (ou ognon selon la nouvelle orthographe), Le Pive gris de la Maison JeanJean nous donne le goût de prendre nos cliques et nos claques et de partir illico pour la Camargue. Et pourtant, c’est juste lundi… Courage ! (16,45$)
Chant des Vignes, Domaine Cauhapé, Jurançon, 2013
Allons-y graduellement en ce mardi avec un blanc très surprenant. De l’appellation Jurançon, connue pour ses vins doux et sucrés, ce vin sec est composé des cépages manseng et camaralet. Plutôt rare, vous en conviendrez. Au nez, il ressemble à un sauvignon blanc, mais en bouche sa texture plus grasse intrigue, avec ses arômes de fruits exotiques, d’agrumes et de notes poivrées. Très bien et pas cher. À découvrir. (17,70$)
El Coto, Rioja, Crianza, 2011
Toujours bien d’avoir un vin espagnol sous la main pour sa souplesse. Et celui-ci n’en manque pas. Un joli 100% tempranillo, tout en simplicité, avec un peu de rondeur en bouche grâce au séjour en barrique pendant un an. Le parfait copain du poulet grillé du mardi soir. (17,40$)
Crozes-Hermitage La Malinière, Ferraton Père et fils, Rhône, 2013
La veille du vendredi, on a comme ce petit coup de coude qui nous démange. Un petit souper dans le genre bistro serait très approprié et quoi de mieux que de l’accompagner d’une belle syrah sur le fruit, tout en rondeur et à l’indice de buvabilité élevée. Du fruit rouge, un soupçon de mûres et de bleuets, tout en fraîcheur. C’est la séduisante maison Ferraton père et fils, rachetée il y a peu par le géant du Rhône, Michel Chapoutier, qui produit ce vin très sympa, entrée de gamme de la famille. (23,90$) Si vous le pouvez, ruez-vous sur la cuvée Grand Courtil, 2009, le grand frère de la Malinière. Profond, élégant, charmeur, tout en complexité (37$).
Castello di Neive Barbera d’Alba, Messoirano, Piémont, 2013
Nous sommes ici dans le Piémont, patrie du barbaresco et du barolo. Mais, le cépage dans ce Messoirano est le barbera, beaucoup moins tannique que le nebbiolo des solides barolos. Ici, beaucoup de fruits noirs et rouges, un peu de réglisse, des arômes d’herbes séchées et des notes torréfiées. Un vin somme toute, bien bâti. Pasta, pronto ! (23,30$)
Samedi
Faustino I, Gran Reserva, 2001, Rioja
Faisons-nous plaisir avec un vin qui a 15 ans déjà, mais qui en a encore beaucoup à donner. Plongez votre nez dans ce vin espagnol plus qu’abordable, vu son grand âge. Le fruit (cerise) est encore bien présent, même si les arômes de cuir, de fruits compotés prennent de la place. Ce vin est complexe, reste longtemps en bouche et les tanins soyeux font de ce gran reserva un petit Jésus en culottes de velours. Tout cela pour moins de 30$ ! (29,30$)
Antech, Crémant de Limoux 2013, Cuvée Expression
Pourquoi vous propose-je d’ouvrir un mousseux le dimanche ? Tout simplement, parce que la Saint-Valentin tombe un dimanche cette année ! Voici donc un très bon vin effervescent pour célébrer votre bien-aimé(e), sans pour autant faire un trou dans le portefeuille. Ce crémant de Limoux, issu du département de l’Aude, en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, est un pur délice. Du chardonnay, du mauzac et du chenin blanc s’ébattent dans une mousse de petites bulles crémeuses (normal, c’est un crémant, me direz-vous). Du fruit mûr (pomme), des notes grillées (amande et pain), le tout en harmonie grâce à la méthode traditionnelle champenoise. Un très bon mousseux et à ce prix, c’est un devoir de le boire. (19,45$)
Cela m’a donné soif bon sang !!!
À la bonne vôtre…
Le Faustino 1 n’est disponible qu’en 2004….Est-ce encore à la hauteur….Le prix n’a pas changé…
Un gran reserva de cette qualité là, pas de problème. On sera sur le fruit plutôt sec et sur les arômes tertiaires. Toujours apprécié