10 vins pour découvrir la Vallée de la Loire
Que celui qui n’a jamais bu de vins de la Loire lève le doigt ! Bravo à ceux qui croisent les bras. Les autres ? Voici le temps venu de réparer cette cruelle injustice car la Vallée de la Loire regorge de diversité sur un terroir plutôt étendu avec ici et là des perles à découvrir. Suivez le guide* !
Par Frédéric Arnould (lefred@toutsurlevin.ca)
Petit cours de géographie, le vignoble de la Vallée de la Loire s’étend sur quelque 52 000 hectares (classés en AOP et en AOC) qui vont du bord de l’Océan Atlantique jusqu’aux abords du bassin parisien. On y produit, bon an mal an, un peu moins de 3 millions d’hectolitres. C’est deux fois plus que la Bourgogne, mais deux fois moins que Bordeaux. Le blanc (sec, demi-sec et liquoreux) a la côte puisqu’il constitue environ 40% de la production totale alors le rouge et le rosé se partagent 46 %. Et le 13% restant ? Des mousseux…
Un très grand territoire
Il y a, à toutes fins pratiques, 4 régions délimitées dans la vallée : à l’ouest, la région nantaise (entre autres les muscadets), Anjou-Saumur (Savennières, Anjou, Saumur et les vins blancs doux des Coteaux du Layon), la Touraine (avec les Bourgueil, Chinon et Vouvray) ainsi que le Centre (Sancerre, Pouilly et Menetou Salon entre autres). Parmi les rouges : on y cultive les cabernet franc, gamay, cot, pinot noir et grolleau. Chez les blancs, on a le melon de Bourgogne (muscadet), chenin blanc et sauvignon blanc (Sancerre).
Vous connaissez mon amour pour les vins de la Loire, notamment pour le cabernet franc, le sauvignon blanc des Sancerre ou encore le muscadet de Sèvre et Maine. Voici donc 10 vins que je qualifierais de très représentatifs de leur appellation respective qui devraient vous permettre de découvrir ou de redécouvrir ce territoire vinicole vieux de 2 000 ans d’Histoire. Sortez le tire-bouchon !
Les blancs
Louis Roche, Saumur blanc, 2015, France
Eh oui, le Saumur se décline aussi en blanc. Ce vin d’entrée de gamme de Louis Roche est une belle réussite. Un 100% chenin blanc fruitées avec quelques notes végétales. Un blanc sec avec une vibrante acidité. On croque dans la pomme verte et on savoure le court moment en bouche tellement il descend bien le bougre. À servir bien frais. (15,55$)
Le Master, Donatien Bahuaud, Muscadet de Sèvre et Maine, 2013, France
Le muscadet fait partie de ces vins blancs aux accents iodés, salins et très rafraîchissants. Pour ce genre de vin, il ne faut pas hésiter à mettre quelques dollars de plus afin de déguster la complexité trop souvent négligée dans les muscadets bas de gamme. Dans le cas de ce « Master », pour un peu moins de 20 dollars, on a droit à un blanc fin et minéral, avec des arômes de fruits blancs et une finale de poivre blanc. Bref, c’est du top muscadet ! (19,85$)
Domaine Éric Louis, Sancerre, 2016, France
Qui dit Sancerre blanc, dit sauvignon blanc. Dans la vallée de la Loire, ce cépage est droit, franc et tranchant. Un bel exemple avec le savoir faire d’Éric Louis, un vigneron qui fait de bien belles choses dans le sol argilo-calcaire de la région. Un vin très expressif avec ces arômes d’agrumes et de fruits exotiques. Un petit côté silex vient souligner l’ensemble.J’ai suivi le conseil du vigneron qui recommande une oxygénation en carafe. La bonne idée que voilà ! Explosion aromatique garantie. (27,75$)
Château de la Guimonière, Chaume, Coteaux du Layon, 2005
Personnellement, je ne suis pas un grand fan de vins moelleux à la Sauternes. Mais, bon tous les goûts sont dans la nature. Mais, il existe dans la vallée de la Loire une appellation que j’ai appris à respecter et à apprécier, les Coteaux du Layon. Des vins 100% chenin blanc avec des taux de sucre évidemment élevés. Dans le cas qui nous occupe, on parle de 60 grammes par litres, mais bon sang que c’est bon avec cette vive acidité pour équilibrer la dent sucrée. C’est superbe et comme je ne suis pas très dessert, ce liquide onctueux fera bien l’affaire pour la fin de soirée contemplative. (32,75$)
Des bulles !
Épaulé jeté, Catherine et Pierre Breton, Vouvray, France
S’il y a bien des vignerons dont j’adore le travail dans le Val de Loire, c’est bien celui de Catherine et Pierre Breton. Malheureusement, leur succès tel qu’il est difficile de mettre la tire-bouchon sur leurs bouteilles. J’aime particulièrement leur Chinon et leur Bourgueil Cuvée Trinch, actuellement en rupture de stock au moment d’écrire ces lignes mais surveillez les prochains arrivages. Le couple est très bon aussi dans leur mousseux de l’appellation Vouvray. De belles bulles rafraîchissantes avec de la belle matière en bouche. Abricot, fleur blanche, pomme et citronnelle. Vite avant que ces bouteilles ne disparaissent aussi. (27,80$)
Du rosé
Le Rabault, Sancerre, Joseph Mellot, 2016, Vallée de la Loire, France
Vous pensez Sancerre et forcément vous pensez sauvignon blanc. Mais dans le rouge et dans le rosé de cette appellation, on parle ici de pinot noir. Joseph Mellot oeuvre dans le sancerre blanc avec des vins finement ciselés. Dans le rosé, on découvre cette année un joli vin élégant, délicat avec une belle structure. (26,50$)
Les rouges
Saint Pourçain, Les Deux Clochers, 2015, France
Voici un « vin de soif », à très bon prix que vous aimerez revisiter de temps à autres. Il s’agit d’un assemblage de 75% de gamay et de 25% de pinot noir. Évidemment on est dans le fruité rouge léger avec quelques notes poivrées. Pas de bois, juste du fruit mûri en cuves inox. Beaucoup aimé ce côté très juteux et simple. (15,75$)
Domaine de la Charmoise, Henry Marionnet, Touraine, Gamay, 2016 , France
Un autre « vin de soif » très sympa que ce gamay cueillis à la main et fermenté avec ses levures naturelles. Marionnet a le don de produire des vins coquins qui se laissent boire tout seul. Avec ses 12% d’alcool, ce vin de Touraine se déguste facilement, rafraîchi sur la terrasse l’été. C’est souple en bouche et plein d’arômes de framboise. Un vin d’été quoi ! Et le blanc est tout aussi bon. (16,75$)
Louis Roche, Anjou, 2015, France
Une autre bouteille qui risque de se vider très vite, tellement vos convives vont trouver ce vin gouleyant au possible. Oui, il y a du cabernet franc, mais on y a jouté du cabernet sauvignon (20%) pour le côté fruit noir(cassis). C’est franchement bon et avec quelques cochonnailles, cela fait des ravages. La vie est belle, non ? (18,30$)
Château Yvonne, La Folie, Saumur Champigny, 2014, France
Chaque année, j’aime redéguster ce vin 100% cabernet franc. Son petit côté animal, ses notes de poivrons rouges grillés, son fruité sauvage…que c’est bon et léger. Quelques touches poivrées et puis cette folie ligérienne d’une grande « buvabilité ». Essayez-la et vous surpris. (27,30$) Allez, essayez les vins de la Loire, vous ne le regretterez pas ! À la bonne vôtre !
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