15 bons mousseux et champagnes
Que ce soit avec des mousseux espagnols, français, italiens ou même des champagnes, les bulles sont toujours festives. Voici 15 bouteilles afin de fêter dignement mais aussi pour passer de bons moments à n’importe quelle occasion. Et surtout, sortons un peu des clichés du genre Moët et Chandon, Veuve Cliquot et consorts…
Par Frédéric Arnould (lefred@toutsurlevin.ca)
Pureté de silex, Crémant de Loire, Vincent Girault, France
Cela fait quelque temps que j’achète ce mousseux de Loire et franchement, je ne suis jamais déçu. Un assemblage assez éclectique de chenin, chardonnay, cabernet franc et de cabernet-sauvignon qui me paraît toujours clair, net et précis en bouche. Fruité, minéral (silex), et puis cette bulle fine agréable. Un bon crémant qui surprendra vos invités sans trop grever votre budget (19,50$)
Antech, Crémant de Limoux, Cuvée expression, 2014, Loire, France
Autre crémant, autre région, cette fois au sud de Carcassonne. Un mousseux avec une double fermentation comme les champagnes mais sans la prétention du terroir champenois. Résultat, c’est beaucoup moins cher. O ne pourra prétendre ici à la même complexité du champagne, mais sérieusement pourquoi se priver de ce chouette mousseux, surtout à ce prix. Beaucoup de matière en bouche, une bonne acidité, un beau fruité et puis cette vivacité. Notes de beurre et d’amande grillée. Belle complexité pour un crémant de ce prix. Valeur sûre. (19,70$)
Segura Viudas, Gran Cuvée Reserva, Catalogne, Espagne
À mi-chemin entre le cava d’entrée de gamme de cette maison espagnole et de sa cuvée Heredad Reserva se trouve cette belle bouteille juste au-dessous de 20$. L’attaque en bouche est franche, les arômes fumés et briochés du cava sont présents mais pas envahissants. Macabeo, parellada et pinot noir donnent ici un mousseux très digeste mais avec néanmoins une belle consistance et une belle légèreté de bulles. (19,85$)
Santa Margharita, Valdobbiadene, Prosecco Superiore, Vénétie, Italie
Un mousseux italien ultra-populaire ici avec un prosecco rafraîchissant pas compliqué et qui fait briller le cépage glera dans toute sa splendeur. Des arômes de citron, de pomme mûre, d’abricot et de fumée avec une touche florale. On en a plein les papilles et pour son argent. Parfait pour l’apéro de la soirée de 2016-2017. Les amis, charmés, en redemanderont à coup sûr. Prévoyez une deuxième bouteille. (19,95$)
Château Moncontour, Brut Vouvray, Loire, France
Si vous aimez les cépages expressifs de la Loire, ici vous serez servis. Belle acidité, jolie bulle fine, du fruit frais en bouche, presque croquant avec des notes briochées. Redégusté récemment à l’aveugle, il m’a paru toujours aussi rassasiant. Bref, année après année, on ne se trompe pas avec ce joli flacon à l’étiquette un peu surannée. Mais, après tout, qui boit les étiquettes…(20,45$)
Louis Bouillot, Perle Rare Crémant de Bourgogne,2012, Bourgogne, France
Un crémant de bourgogne millésimé pour poursuivre. Saveurs de pomme golden bien mûres, zeste d’oranges et noisettes. Il se dégage de ce mousseux des notes d’une « vieille France » confortable et réconfortante. Allez savoir pourquoi, cela me faisait penser à cela. Bon mousseux bourguignon aux bulles qui ravigotent et tapisseront bien votre gosier en ces fêtes de fins d’année. (22,45$)
Ferrari brut, Trentin Haut-Adige, Italie
Alors là, rien à voir avec la marque de voiture au petit cheval cabré. Même si cette mousseux était l’une des bouteilles officielles du grand prix de F1 de Montréal l’été dernier. Oui, ce mousseux est italien, mais ce n’est pas un prosecco. Il s’agit d’un mousseux manufacturé à la méthode champenoise, ce qui est plutôt rare dans la botte italienne. C’est vif, frais et suffisamment complexe en bouche pour en avoir pour votre argent. Essayez-le, moi il m’a bluffé, le bougre. (26,05$)
De Nit, Conca del Riu Anoia, Raventos, 2014, Catalogne, Espagne
Un cava, ça doit sentir et goûter le cava (méthode champenoise, des levures odoriférantes, notes de brûlé et agrumes). On en a la preuve ici, avec en plus une touche de rosé. C’est ravigotant, frais, sans prétention mais quand même très classe. Une belle surprise pour un cava rosé avec une légère « sucrosité » en bouche, mais pas du tout envahissante. (27,20$) Existe aussi en magnum.
Roederer Estate, Brut, Anderson Valley, Californie, États-Unis
Ce nom vous dit quelque chose ? Oui, cette grande maison de Champagne a fait des petits en Californie. Un bien jolie bulle avec une acidité à faire saliver de plus belle un bouledogue asthmatique. C’est très bien fait et franchement, c’est meilleur que des champagnes à plus de 45$, qui se la jouent un petit trop. Une bulle à accompagner de tapas et ce sera parfait. (34,75$)
Champagne Jacquart, Brut, Mosaïque,France
Pas de doute, quand on plonge le nez dans le verre, on y retrouve le confort olfactif du champagne avec ces parfums de levures accrochés aux bulles qui offre ici un mousseux délicat, bien structuré avec ces notes de croissant chaud. Une belle longueur en bouche à prix raisonnable qui m’a beaucoup plu. pas un des plus grand noms mais il vaut la peine de s’y attarder. (46,50$)
Drappier, Brut Nature, Pinot noir, Zéro dosage, Champagne, France
Les mousseux et champagnes ont en général une petite touche sucrée qui trouve son origine dans la liqueur de dosage, ce mélange de vin sucré, qu’on ajoute au moment de la deuxième fermentation, celle en bouteille. Bien souvent, on se retrouve avec 11-12 grammes de sucre par litre. Ici, Drappier a décidé de faire un dosage minimum qui laissera dans le produit fini seulement 2 grammes de sucre. De plus, très peu de souffre est ajouté pour essayer d’avoir un champagne « nature ». Résultat, un vin effervescent où le fruit est roi avec des notes épicées et petit côté herbacé. Très frais avec une belle longueur en bouche. (49,50$)
Duval-Leroy, Brut rosé, Champagne, France
Que voilà un champagne très fragrant avec beaucoup de fruits rouges (cerise), de la figue et une belle acidité qui vous titille les mandibules. Peut-être le champagne qui va réconcilier ceux qui estiment (et ils sont plus nombreux qu’on pense) que les effervescents rosés n’en valent pas la peine. Celui-ci pourtant constitue une bonne porte d’entrée vers ce type de champagnes parfois trop méconnu et qui souffre d’une réputation toute faite de préjugés. (49,75$)
Devaux, Blanc de noirs, Champagne, France
Une maison de Champagne, que je l’avoue, je n’avais jamais approchée. Et je compte bien rattraper le temps perdu en visitant leur catalogue de bonnes bouteilles. Un nez de champagne par excellence avec ces levures, ce pain brioché, ce fruité mur. Un 100 % pinot noir, avec des notes de prune et de pomme cuite. Très classe comme bulle et somme toute, à bon prix pour cette profondeur. (52,50$)
Nathalie Falmet, Brut, Champagne, France
Un nez distingué, une bouche raffinée, pas de doute, ce champagne me plaît énormément. Une belle découverte issue d’un domaine mené par une femme qui cumule les titres de vigneronne et d’œnologue, ce qui est plutôt rare en Champagne, et qui exerce les deux avec brio . La propriété a adopté la culture raisonnée (avec le moins possible de produits chimiques) et laisse les terroirs s’exprimer librement sans trop intervenir. Poire, citron, pêche se disputent la vedette dans cet assemblage de pinot noir (80%) et chardonnay (20%). Belle longueur en bouche. Une belle bouteille à adopter pour les moments festifs. (56,75$)
Champagne Henriot, Blanc de blancs, France
Je sais, ce n’est pas donné, mais pour passer le cap de l’An neuf, cette bouteille est toute indiquée. Un must pour vos papilles. C’est beau, floral et nerveux, avec des notes « toastées » de pain grillé. Superbe consistance en bouche, beaux fruits (agrumes), très « classieux », on en redemande. Après tout, vous ne fêterez qu’une seule fois dans votre vie le passage de 2016 à 2017. Alors célébrons ! (78,75$)
Et si vous cela ne vous suffit pas, il y a toujours Pol Roger ou encore Sourdet-Diot. Et n’oubliez pas, toujours sabrer la bouteille ! Si facile en plus…