Vin, wine, vino !
Vous les attendiez, les voici ! Les trois bouteilles sélectionnées cette semaine qui vous feront voyager du sud de la France jusqu’en Australie en passant par l’Italie. Répétez après moi : « Vin, wine, vino ! »
Par Frédéric Arnould (lefred@toutsurlevin.ca)
Mas Janeil, Le petit Pas, Côtes du Roussillon, 2013, France
Une des nombreuses propriétés de François Lurton produit ici un vin au caractère très méditerranéen : frais, expressif avec une belle matière en bouche qui sent bon la garrigue et la violette. Ce vin est un assemblage de syrah, grenache noir, carignan, et de mourvèdre. Les deux premiers sont vinifiés en petites cuves de béton pour garder le cap sur le fruité, les autres font un petit séjour en barriques pendant 10 mois. Et le tout est réuni pour donner un vin plutôt chouette avec de beaux arômes de fruits rouges, de violette et d’une légère fumée. Le tout est emballé sous une jolie robe plutôt opaque (merci le carignan !). Sur le palais, c’est plutôt charmeur avec des tanins bien intégrés. Bu avec des côtelettes d’agneau, un bel accord. (18,05$) Amateurs de vin de type « nature », le Mas Janiel « sans soufre » existe aussi, mais cette fois-ci en importation privée (SDVF.CA)
Yalumba, Shiraz, Organic, 2015, Australie
Un vin bien fruité pour les amateurs, avec un profil australien, mais pas dans ses excès habituels. Un shiraz gourmand, rempli de saveurs de prunes, de mûres, de réglisse et d’épices et de grains de poivre. Plutôt ample en bouche, ce vin de Yalumba se boit comme du « petit lait » et c’est tant mieux. Pas de lourdeur, juste un vin « plaisir » sans fioritures et tout en retenue. Pour votre gouverne, ce vin est « certifié » végétalien et biologique. Personnellement, je l’ai consommé avec une pizza maison sur laquelle trônaient des rondelles de chorizo, des tomates séchées et un peu de pesto. Verdict : je ne m’en portais pas plus mal. (18,45$)
Valpolicella Ripasso, Superiore, Pasqua, 2014, Verona, Italie
Vous aimez les vins de type amarone mais n’êtes pas prêts à débourser 35 $ et plus ? Un bon compromis demeure ce ripasso de la Valpolicella. La technique du ripasso consiste à faire refermenter le vin avec la pulpe des raisins qui servent à concocter l’amarone. L’amarone étant lui le fruit de la technique du passerillage où l’on fait sécher les raisins cueillis sur un lit de paille afin d’en concentrer le sucre et de faire augmenter la teneur alcoolique du vin au final. Ici, on utilise les cépages habituels de la région (corvina, rondinella, corvinone et negrapa). Cerises noires, cerises marinées dans le marasquin, cassis et arômes de fumée sont au rendez-vous dans le verre. Plutôt riche et rond en bouche, il faut compter environ 11 grammes de sucre par litre. Assez standard pour ce type de vin. Idéal pour les soirées d’hiver où le réconfort s’accompagne aussi d’un bon magret de canard, sauce aux petits fruits rouges. (22,85$) À la bonne vôtre !